Rugby féminin : cinq Girondines propulsent le Canada en finale

Le Canada s’appuie sur cinq joueuses passées par le Stade Bordelais pour défier l’Angleterre en finale de la Coupe du monde féminine de rugby après sa victoire 34-19 contre la Nouvelle-Zélande en demi-finale. Parmi les 23 Canadiennes alignées, cinq ont porté les couleurs du club bordelais et figurent aujourd’hui parmi les éléments clés de la sélection.

Des Girondines au cœur du collectif canadien

Parmi ces joueuses, on retrouve des cadres bien identifiés : la centre et capitaine Alexandra Tessier, la demi de mêlée Justine Pelletier (auteure du premier essai face aux Black Ferns), la troisième ligne Fabiola Forteza, ainsi que Karen Paquin et Andréanne Valois. Leur expérience bordelaise, entamée en 2020 lorsque la pandémie a mis les compétitions canadiennes à l’arrêt, a contribué à leur intégration rapide et à leur montée en puissance.

Un pari qui a payé pour le Stade Bordelais

Le recrutement de Canadiennes a commencé lorsque le club cherchait à renforcer son effectif en 2019 et a diffusé une annonce sur Facebook. « Les Canadiennes, c’est de l’or en barre », résume Guy Accoceberry, coprésident du Stade Bordelais. Laurent Treuil, un autre coprésident, rappelle le pari du club : « On a fait un pari en leur disant que la première année, ce serait dur, qu’on avait besoin d’elles pour passer le cap mais en promettant que dans les deux ou trois années à venir, on serait dans les quatre premières du championnat ». Les objectifs ont été atteints : play-offs en 2021, demi-finale en 2022, puis trois titres de champion de France consécutifs en 2023, 2024 et 2025.

Professionnalisation et transmission

Le passage de Kevin Rouet, aujourd’hui sélectionneur du Canada, en Gironde pour une pige de six mois en 2022/23 a joué un rôle décisif. Selon le club, il a introduit davantage d’outils modernes (vidéo, retours individuels) et des séances ciblées par poste. « Il a professionnalisé l’équipe », souligne Laurent Treuil. Le successeur François Ratier a poursuivi cette évolution, s’appuyant notamment sur Pelletier et Forteza, devenues « ambassadrices du club ».

Impact durable en Gironde

Au total, douze Canadiennes ont rejoint la Gironde ces cinq dernières années, issues pour certaines du Québec francophone et, plus récemment, aussi de provinces anglophones. Patrick Laporte, troisième coprésident du club, met en avant l’apport sportif et culturel de ces recrues et leur capacité à tirer le groupe vers le haut, avec « ce côté anglo-saxon ‘Je bosse et je suis sympa’ » qui a favorisé la progression collective.

Le Stade Bordelais prévoit d’envoyer une délégation à Twickenham : une douzaine de représentants iront soutenir d’abord les Bleues et les joueuses bordelaises dans la petite finale contre la Nouvelle-Zélande, puis « nos Canadiennes » lors de la grande finale contre l’Angleterre. La présence de ces anciennes et actuelles Lionnes sur la scène internationale illustre la porosité croissante entre le rugby féminin girondin et les meilleures sélections mondiales.

En bref :

  • Le Canada bat la Nouvelle-Zélande 34-19 et se qualifie pour la finale.
  • Cinq joueuses de la sélection canadienne ont évolué au Stade Bordelais.
  • Le club a remporté trois titres nationaux consécutifs (2023-2025) en s’appuyant sur ces recrues.
  • La professionnalisation conduite par des techniciens venus du Canada a accéléré la progression du club.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore