Alexandre Tiounine, 50 ans, a été retrouvé mort lundi au bord d’une route en lisière d’une forêt dans la banlieue de Moscou, ont rapporté les services d’urgence et l’agence russe TASS. Directeur général de la société JSC NPK Khimprom Inzhiniring depuis 2016, il supervisait la fabrication de composites carbone employés notamment dans l’aéronautique et pour certains composants de drones militaires.
Découverte et premières constatations
Les secours ont indiqué que le corps de M. Tiounine a été découvert près de sa voiture. Des images circulant sur les réseaux sociaux, filmées par un automobiliste, montrent le corps étendu sur le bord de la chaussée. Selon TASS, un fusil de chasse et un message manuscrit ont été retrouvés à proximité. L’agence cite les premières constatations qui «suggèrent un suicide» et rapporte que le message évoquerait une dépression «s’aggravant d’année en année».
- Nom : Alexandre Tiounine, 50 ans.
- Fonction : PDG de JSC NPK Khimprom Inzhiniring depuis avril 2016.
- Lieu : route en bordure d’une forêt, banlieue de Moscou.
- Constat : fusil de chasse et message manuscrit retrouvés sur place, selon TASS.
La société et son contexte
NPK Khimprom Inzhiniring conçoit et produit des composites de carbone pour l’aviation. Ces matériaux sont également utilisés pour la fabrication de certains éléments de drones employés par l’armée russe depuis le début du conflit en Ukraine en 2022. La société appartient à Umatex, une division du groupe public Rosatom, acteur majeur du nucléaire russe et placé sous sanctions américaines depuis février 2023.
Avant de diriger NPK Khimprom, M. Tiounine, originaire d’Ivanovo et diplômé de l’université d’État de Yaroslavl, avait dirigé plusieurs entreprises de télécommunications et travaillé dans le secteur des composites. Il était père de deux enfants.
Contexte plus large
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, plusieurs dirigeants et responsables russes sont décédés dans des circonstances jugées troubles par des observateurs et les médias internationaux. Les autorités russes publient régulièrement des conclusions d’enquête, mais ces affaires suscitent souvent des interrogations et des spéculations sur les réseaux sociaux et dans la presse.
Les autorités locales n’ont pas communiqué de détails supplémentaires au moment de la publication. Les informations reprises ici proviennent des agences russes et des services d’urgence cités par la presse. La prudence s’impose face aux images et témoignages diffusés en ligne, dont l’authenticité et le contexte peuvent être difficiles à vérifier rapidement.
À noter : l’affaire intervient dans un contexte où les capacités industrielles liées aux drones et aux matériaux composites sont au cœur des discussions sur l’effort militaire russe et les conséquences des sanctions internationales pesant sur les groupes publics comme Rosatom.