Un sondage Elabe publié le 2 septembre par Le Figaro révèle qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le Rassemblement national (RN) devancerait largement le camp présidentiel. Cette perspective nationale, susceptible de rebattre les cartes du paysage politique, interpelle tout particulièrement les électeurs de la région Nouvelle-Aquitaine.
Résultats clés du sondage
- Rassemblement national : 27,5 % des intentions de vote.
- Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : 26,5 %.
- Ensemble (majorité présidentielle) : 19,5 %.
- Territoires de progrès et autres listes de centre-gauche : 11,5 %.
- Autres formations (extrême gauche, divers droite) : 15 %.
Un contexte national tendu
Le RN conforte ainsi sa position de premier parti de France, tandis que le bloc présidentiel enregistre une nette baisse par rapport aux dernières élections législatives. Si ce sondage se confirmait dans les urnes, le paysage parlementaire connaîtrait une forte fragmentation, augmentant la probabilité d’alliances inédites après le premier tour.
En Nouvelle-Aquitaine, quelle résonance ?
Dans notre région, où l’abstention reste élevée, l’implantation du RN s’est renforcée lors des scrutins régionaux et européens. Un acteur local note que « les thèmes de la sécurité et de l’immigration trouvent un écho particulier dans certaines zones rurales de Dordogne et dans l’agglomération bordelaise ». Pour les partis de la majorité, il s’agit désormais de reconquérir ces électeurs en misant sur l’emploi et la transition écologique.
Réactions et perspectives
Du côté du camp présidentiel, la direction de campagne reconnaît un « signal d’alerte » et appelle à une « mobilisation sans faille » des militants. Les partis de gauche, quant à eux, insistent sur la nécessité de l’union pour contrer l’avance du RN, estimant que seule une coalition forte pourra préserver « les acquis sociaux ».
À moins de deux mois des élections régionales, cette enquête d’opinion souligne la fragilité de la majorité en place et la montée en puissance du RN. En Nouvelle-Aquitaine, comme partout en France, les prochaines semaines seront décisives pour convaincre un électorat volatile et souvent désabusé.