Tentative de sabotage du réseau d’eau en Martinique lors de la grève

Une manœuvre volontaire a été détectée sur un site d’adduction, privant temporairement 150 000 personnes d’eau potable.

Ce qu’a annoncé le ministère

Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé ce jeudi qu’une tentative de sabotage avait été déjouée sur un réseau d’eau en Martinique, dans le cadre des tensions provoquées par la journée de grève du 18 septembre.

«Il y a eu une tentative de sabotage sur un réseau d’eau, il y a une vanne qui était fermée», a déclaré le ministre lors d’un déplacement porte d’Orléans. Selon une source gendarmerie citée par le ministère, la vanne concernée se trouvait sur le site dit «Directoire», qui alimente le sud du département.

Impacts et actions techniques

  • La fermeture intentionnelle de la vanne a temporairement affecté l’acheminement d’eau vers environ 150 000 personnes dans le sud de la Martinique.
  • Un second acte malveillant a été signalé sur la même installation, visant la mise à l’arrêt d’une conduite d’eau brute alimentant une usine de potabilisation.
  • Les accès et les manœuvres ont depuis été rétablis, indique le ministère.

Contexte national: tentatives de blocages

Le ministre a également fait état de «tentatives de blocages» en métropole, notamment autour de Paris, citant des dépôts de bus ciblés à Aubervilliers et Saint-Denis. Il a indiqué que plusieurs points de blocage avaient été «débloqués» et assuré que d’autres actions en cours subiraient le même sort.

Retailleau a souligné le sérieux du dispositif de sécurité déployé pour la journée de mobilisation: environ 80 000 policiers et gendarmes mobilisés sur l’ensemble du territoire, appuyés par vingt-six véhicules blindés Centaure (dont huit à Paris), des drones et dix engins lanceurs d’eau — dont deux à Paris.

Menaces et consignes

Les autorités redoutent la présence de milliers d’individus décrits comme «venus mettre le désordre» au sein d’un mouvement qui pourrait rassembler jusqu’à 900 000 manifestants sur l’ensemble du territoire. Le ministre a rappelé la consigne donnée aux forces de l’ordre: intervenir «dès qu’il y a le moindre dérapage», interpeller et remettre les individus à la justice. «Nous serons intraitables», a-t-il insisté.

Pourquoi cet incident inquiète

La tentative de neutraliser une vanne sur une installation d’adduction pose un double risque: la privation d’eau pour des populations locales et la menace pour la sécurité des infrastructures de potabilisation. Les autorités insulaires et nationales ont priorisé la remise en service rapide et l’enquête pour identifier les responsables de ces actes.

Les organisations syndicales appelaient ce jour-là à faire grève et à manifester contre des mesures budgétaires annoncées par le gouvernement. Entre 600 000 et 900 000 personnes étaient attendues en France pour cette journée de mobilisation.

La gendarmerie et la police poursuivent leurs vérifications sur les sites concernés et sur les tentatives de blocage signalées en métropole.

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