Têtes de cochon devant six mosquées en Île-de-France : enquête ouverte

Des têtes de cochon ont été déposées mardi matin devant six mosquées de Paris et de la petite couronne, suscitant indignation et l’ouverture d’une enquête pour profanation, a annoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.

Où et comment

Les dépôts ont été relevés sur la voie publique à plusieurs adresses de l’agglomération parisienne : Paris (XXe arrondissement, devant la mosquée Anwar el-Madina), Montreuil (Seine-Saint-Denis), Montrouge et Malakoff (Hauts-de-Seine) ainsi qu’à Gentilly (Val-de-Marne). Les faits ont été signalés tôt mardi matin.

Selon Le Parisien, la tête découverte devant la mosquée Anwar el-Madina était enduite d’encre bleue et les images de vidéosurveillance ont permis d’identifier un suspect. À Montreuil, la tête retrouvée portait une inscription «Macron», selon les premiers constats.

Réactions politiques et institutionnelles

Le préfet de police a indiqué qu’«une enquête a immédiatement été ouverte» et que «tout» était mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces actes qualifiés d’abjects. Le président de la République s’est entretenu avec des représentants de la communauté musulmane de Paris et leur a exprimé son soutien, selon son entourage.

Plusieurs responsables politiques ont réagi. Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, il s’agit d’«une indignation», un acte «absolument inadmissible» dont il espère que les auteurs seront retrouvés, ajoutant que «la République, c’est la laïcité» et qu’elle doit garantir la liberté de culte.

Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, s’est entretenue avec le recteur de la grande mosquée de Paris pour exprimer la solidarité du gouvernement après ces «actes abjects», a précisé son entourage.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une montée de l’islamophobie en France, accusant des propos récents d’avoir alimenté les tensions.

Contexte

La mobilisation des autorités intervient dans un climat déjà tendu sur certains sujets liés au religieux et à la sécurité. La France compte, selon les estimations citées par la presse, entre cinq et six millions de personnes de confession musulmane, faisant de l’islam la deuxième religion du pays.

Enquête en cours

  • Les services de police ont procédé aux constatations et ouvert des investigations pour profanation et potentuellement pour provocation à la haine.
  • Des images de vidéosurveillance ont permis d’identifier au moins un suspect dans le XXe arrondissement ; les investigations continuent pour établir les circonstances et retrouver les auteurs.
  • Les autorités locales et nationales ont exprimé leur volonté de protéger les lieux de culte et de prévenir de nouveaux actes.

Les mosquées concernées et les fidèles attendent des suites judiciaires rapides et des mesures de protection renforcées. Les autorités appellent au calme et à la prudence, tandis que l’enquête policière suit son cours.

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