Tony Blair pressenti comme gouverneur temporaire de Gaza, selon Haaretz

Washington envisagerait de confier à Tony Blair la gestion provisoire de la bande de Gaza une fois le conflit terminé, rapportent des sources citées par le quotidien israélien Haaretz. Le projet prévoirait la mise en place d’une autorité internationale chargée de la reconstruction et d’une force extérieure pour sécuriser les frontières, au moins dans une première phase, sans le concours immédiat de l’Autorité palestinienne.

Un plan soutenu par la Maison-Blanche

Selon Haaretz, le dispositif bénéficierait du soutien du président américain Donald Trump. Les responsables israéliens auraient été informés et n’opposeraient pas d’objection formelle, toujours d’après le quotidien. L’objectif affiché serait d’empêcher le Hamas de se réorganiser et d’assurer la sécurité des points de passage, en confiant la supervision civile à un gouverneur temporaire et à une administration internationale.

Quel rôle pour Tony Blair ?

Tony Blair, ancien premier ministre britannique, est déjà impliqué depuis plusieurs semaines dans les discussions sur l’avenir de Gaza. Il a notamment occupé la fonction d’envoyé spécial du Quartet (États-Unis, Russie, Union européenne, Nations unies) entre 2007 et 2015. Sa nomination envisagée le placerait à la tête d’un organe provisoire chargé de coordonner la reconstruction, la gestion administrative et le transfert progressif de responsabilités à l’Autorité palestinienne, selon les grandes lignes du plan évoquées par Haaretz.

Mandat international et calendrier incertain

La source citée par Haaretz précise que l’autorité internationale obtiendrait un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et travaillerait en coordination avec l’Autorité palestinienne, qui devrait reprendre progressivement le contrôle de Gaza. Toutefois, aucun calendrier n’a été fixé et le premier ministre israélien s’est jusque-là opposé au retour immédiat de l’Autorité palestinienne dans l’enclave. Des observateurs craignent que ces incertitudes politiques ne compliquent la mise en œuvre du plan.

Antécédents et implications

  • Tony Blair a fondé en 2016 le Tony Blair Institute for Global Change, impliqué dans des projets de reconstruction et de réforme.
  • Une enquête du Financial Times a révélé la participation de l’Institut à l’étude d’un projet baptisé « Great Trust », en lien avec le cabinet BCG, pour imaginer des plans de reconstruction de Gaza.
  • En août et septembre, des réunions se sont tenues à la Maison-Blanche sur l’après-guerre; Jared Kushner y a été mentionné comme participant à ces discussions.

Le projet, tel que décrit par Haaretz, répond à la volonté affichée par certains acteurs internationaux de concevoir une phase transitoire encadrée pour Gaza, combinant sécurité et travaux de reconstruction. Il soulève toutefois des questions politiques majeures : souveraineté locale, calendrier de transfert des compétences et acceptabilité par les autorités palestiniennes et israéliennes.

À ce stade, il s’agit d’éléments rapportés par la presse israélienne et européens et américains n’ont pas publié d’annonce officielle. Les contours exacts du mandat proposé, la durée de l’administration provisoire et la composition de la force internationale restent à préciser.

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