Toulouse : homme jugé pour maillot antisémite et salut nazi

Toulouse : un homme renvoyé devant le tribunal correctionnel

Un homme sera jugé le 22 octobre au tribunal correctionnel de Toulouse pour provocation à la haine après avoir porté, le 2 septembre, un maillot affichant la mention «arracheur 2 kippas» et publié un salut nazi sur le réseau social TikTok en portant le même vêtement, a indiqué le parquet.

Placé en garde à vue, l’individu a «reconnu les faits sans difficulté» mais «conteste le caractère antisémite» de son comportement, le qualifiant d’«humour», a déclaré le vice-procureur de Toulouse, Frédéric Cousin. Selon le magistrat, la combinaison du message porté sur le maillot et du salut nazi constitue une provocation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes de confession juive.

Les faits reprochés

  • Le 2 septembre, sur une terrasse de café à Toulouse, le prévenu portait un maillot de l’équipe d’Allemagne de football barré de la mention «arracheur 2 kippas».
  • Sur TikTok, la même personne a réalisé un salut nazi tout en étant revêtu de ce maillot.

Le parquet qualifie ces actes de provocation à la haine. L’affaire sera examinée par le tribunal correctionnel, qui statuera sur les éléments constitutifs de l’infraction et sur la qualification retenue.

Procédure et mesures judiciaires

L’homme, déjà condamné à de multiples reprises notamment pour des faits de violence conjugale et pour des menaces visant des représentants de l’autorité publique, est placé sous contrôle judiciaire. Il doit se présenter au commissariat toutes les deux semaines et suivre un accompagnement par une association, a précisé le parquet.

La date de comparution, fixée au 22 octobre, permettra au tribunal d’entendre les parties et de prononcer d’éventuelles condamnations en fonction des charges retenues.

Contexte national

Les autorités notent une hausse des actes antisémites en France depuis le déclenchement du conflit au Moyen-Orient après le 7 octobre 2023. Les enquêtes et procédures judiciaires autour de manifestations d’hostilité à l’encontre des personnes de confession juive s’inscrivent dans ce contexte de vigilance renforcée.

Le dossier toulousain illustre la manière dont des comportements affichés dans l’espace public et sur les réseaux sociaux peuvent entraîner des poursuites pénales lorsque la frontière avec l’incitation à la haine est franchie.

Rédaction Sud Ouest, avec AFP.

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