Donald Trump a pris la parole à l’Assemblée générale de l’ONU, à New York

Le président des États-Unis, Donald J. Trump, a prononcé mardi 23 septembre 2025 un long discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, affirmant que les États-Unis traversent « l’âge d’or de l’Amérique ». Sa allocution, ponctuée de critiques contre l’ONU et d’annonces sur la sécurité, l’immigration, l’économie et l’énergie, a été largement consacrée à dresser le bilan de ses huit premiers mois au pouvoir.

Trump a d’abord vanté les performances économiques américaines : baisse des coûts de l’énergie, recul des prix de l’essence et de l’alimentation, hausse des salaires et records boursiers, selon ses déclarations. Il a également assuré que des engagements d’investissements étrangers d’un montant de 17 000 milliards de dollars avaient été pris depuis son entrée en fonction, contre moins de 1 000 milliards pendant les quatre années de la présidence précédente, un chiffre qu’il a présenté pour mesurer la confiance retrouvée des investisseurs.

Sur la question migratoire, le président a assuré avoir « repoussé une invasion colossale » à la frontière sud et affirmé que, depuis quatre mois, les entrées illégales étaient « à zéro ». Il a critiqué l’action de l’ONU, qu’il accuse de financer et faciliter des flux migratoires vers les pays occidentaux, et a appelé les nations à reprendre le contrôle de leurs frontières.

En matière de sécurité internationale, Donald Trump a présenté des annonces et des bilans marquants : il a affirmé que son administration avait mis fin à sept conflits « interminables » en l’espace de quelques mois et qu’une opération nommée « Midnight Hammer » avait détruit des installations nucléaires iraniennes, d’après ses propos. Il a aussi déclaré avoir négocié un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran et appelé à la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, s’opposant à toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien tant que les otages ne seraient pas libérés.

Sur la guerre en Ukraine, Trump a expliqué avoir œuvré pour en finir avec les hostilités et a critiqué la dépendance européenne aux énergies russes, estimant que les achats de pétrole et de gaz alimentent le conflit. Il a proposé d’imposer des droits de douane élevés si la Russie ne mettait pas fin aux combats, appelant l’Europe à s’aligner sur des mesures tarifaires communes.

Le chef de l’État a également évoqué la lutte contre les armes biologiques et nucléaires en annonçant une initiative internationale visant à renforcer l’application de la convention sur les armes biologiques via un système de vérification assisté par intelligence artificielle, initiative qu’il souhaite voir prendre une dimension multilatérale.

Critique virulent des politiques climatiques actuelles, Donald Trump a qualifié le « changement climatique » d’« arnaque » et a défendu un retour aux énergies fossiles et au nucléaire, jugeant les renouvelables inefficaces et trop coûteuses. Il a rappelé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris et plaidé pour une politique énergétique visant à renforcer la souveraineté nationale et la compétitivité industrielle.

Le président a enfin ciblé l’ONU pour son inefficacité, mêlant remarques parfois personnelles — téléprompteur défaillant, escalator bloqué — et reproches institutionnels. Il a conclu en appelant les nations à protéger leurs traditions, leurs frontières et leur souveraineté, et en invitant les délégations à se joindre aux célébrations à venir aux États-Unis, notamment la Coupe du monde 2026 et les Jeux olympiques 2028.

Le discours, très politique et volontairement musclé, dresse le catalogue des priorités affichées par l’administration américaine : sécurité renforcée, contrôle des flux migratoires, reprise industrielle et souveraineté énergétique. Les déclarations et chiffres avancés par le président seront scrutés et vérifiés par les observateurs et partenaires internationaux dans les jours à venir.