Le président des États‑Unis Donald Trump a condamné mercredi soir, depuis le Bureau Ovale, la «violence et le meurtre» qu’il attribue à une rhétorique de diabolisation entretenue par ses adversaires. L’allocution intervient après l’assassinat de Charlie Kirk, figure influente du mouvement MAGA, tué par balle lors d’un rassemblement, un événement qui ravive les tensions politiques aux États‑Unis.
Allocution depuis le Bureau Ovale
«C’est un moment sombre pour l’Amérique», a déclaré Trump en rendant hommage à Charlie Kirk. Le président a présenté l’influenceur comme «un patriote» et «un martyr de la vérité et de la liberté», saluant son engagement en faveur du débat public et de la jeunesse conservatrice.
Trump a mis en garde contre «la violence et le meurtre», qu’il a qualifiées de «conséquence tragique de la diabolisation de ceux avec qui l’on est en désaccord». Il a accusé les radicaux de gauche d’avoir comparé des personnalités comme Kirk aux pires criminels, et a estimé que ce type de rhétorique «est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays».
Responsabilités et promesses
Le président a également mis en cause ses adversaires politiques, les tenant «directement responsables» de l’escalade verbale qui, selon lui, a mené à l’attaque. Il a promis de poursuivre «tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à la violence politique, y compris les organisations qui la financent et la soutiennent».
Dans son discours, Trump a évoqué des épisodes antérieurs de violences politiques pour illustrer un phénomène qu’il juge récurrent : la fusillade qui avait blessé en 2017 le député républicain Steve Scalise, la tentative d’assassinat dont il a lui‑même été victime à Butler l’année précédente, ainsi que d’autres attaques et incendies visant des responsables démocrates.
Une Amérique profondément polarisée
Le meurtre de Charlie Kirk intervient dans un climat politique très divisé, où chaque camp accuse l’autre de contribuer à la radicalisation. Le New York Times et d’autres médias ont, par le passé, été accusés par des responsables républicains de surpolitiser certains drames. De leur côté, des élus démocrates rappellent que des responsables de gauche ont eux aussi été victimes de violences ces derniers mois.
Mercredi, la minute de silence à la Chambre des représentants en mémoire de Charlie Kirk a été marquée par des tensions : des démocrates ont interrompu la cérémonie en faisant référence à une fusillade scolaire récente dans le Colorado, montrant combien l’émotion et la polémique demeurent vives à Washington.
Qui était Charlie Kirk ?
Charlie Kirk, 31 ans, était une figure de la jeunesse pro‑Trump et fondateur de l’organisation Turning Point USA. Populaire auprès de la base MAGA, il occupait une place importante dans les médias conservateurs et les mobilisations de terrain. Sa mort relance le débat sur la responsabilité des discours politiques et sur les risques d’une radicalisation des mots qui peut déboucher sur des actes.
Le pays reste sous le choc et la Maison‑Blanche a annoncé que les autorités poursuivront l’enquête pour identifier et traduire en justice les responsables de l’attaque.