Trump dévoile son plan de paix pour Gaza à Washington

La Maison-Blanche a publié, le 29 septembre 2025, le «plan Trump» en vingt points destiné à mettre fin au conflit à Gaza. Présenté comme un processus global, il combine des mesures sécuritaires — désarmement du Hamas et déploiement d’une force internationale — et des engagements économiques et humanitaires pour la reconstruction de l’enclave.

Résumé des principales mesures

  • Suspension des hostilités et échange d’otages : les opérations militaires sont gelées afin de permettre, dans les 72 heures suivant l’acceptation israélienne, la restitution de tous les otages vivants ou décédés.
  • Échanges de prisonniers : après la libération des otages, Israël s’engagerait à libérer 250 détenus condamnés à perpétuité et 1 700 Gazaouis détenus depuis le 7 octobre 2023, ainsi qu’à restituer les dépouilles selon un ratio communiqué dans le plan.
  • Désarmement et amnistie conditionnelle : les membres du Hamas prêts à déposer les armes obtiendraient une amnistie s’ils acceptent de coexister pacifiquement ; ceux souhaitant partir bénéficieraient de passages sûrs vers des pays d’accueil.
  • Aide humanitaire massive : acheminement immédiat de secours et équipements pour réhabiliter eau, électricité, hôpitaux et boulangeries ; distribution assurée par l’ONU et des organisations indépendantes, réouverture du point de passage de Rafah.
  • Conseil de Paix dirigé par Trump : un organe international de transition, présidé par Donald J. Trump et comprenant des chefs d’État et experts (Tony Blair cité), superviserait la reconstruction jusqu’au retour d’un gouvernement palestinien réformé.
  • Force internationale de stabilisation : déploiement immédiat d’une force multinationale (ISF/FIS) pour garantir la démilitarisation, former et soutenir des forces de police palestiniennes, et sécuriser les frontières en coordination avec Israël, l’Égypte et la Jordanie.
  • Zone économique spéciale : création d’un espace économique avec tarifs et accès préférentiels pour attirer les investissements et créer des emplois à Gaza.
  • Pas d’expulsion forcée : le plan exclut tout départ forcé des populations de Gaza ; ceux qui souhaitent partir pourront le faire librement.
  • Voie politique vers l’autodétermination : le plan envisage, à terme, une perspective d’autodétermination et la création possible d’un État palestinien si les conditions de sécurité et de réforme sont remplies.

Modalités de mise en œuvre et verifications

Le plan insiste sur un processus de démilitarisation vérifié par des observateurs indépendants : destruction des infrastructures militaires, démantèlement des tunnels et programme de rachat des armes financé par la communauté internationale. La transition politique serait assurée par un comité technocratique apolitique chargé des services publics, sous la supervision du Conseil de Paix.

Réception et enjeux

Le texte vise à concilier sécurité et reconstruction. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué soutenir le projet, selon les déclarations médiatisées liées à la présentation. Les défis restent néanmoins considérables : vérification du désarmement, garantie d’un contrôle des flux d’armes, confiance entre les acteurs et acceptation par les différentes factions palestiniennes. La réussite de l’initiative dépendra aussi de l’engagement financier international et de la capacité des partenaires régionaux à assurer la stabilité sur les frontières.

Ce plan marque une tentative américaine d’imposer un cadre international robuste pour Gaza, mêlant pression militaire, garanties de sécurité et promesses économiques. Son application pratique, dans une région profondément fragmentée, sera l’épreuve décisive pour savoir si ces 20 points pourront transformer une trêve en paix durable.

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