Tuberculose bovine en Dordogne : la préfecture rappelle les règles

Dordogne — La préfecture répond au dossier sur un éleveur d’Eyzerac

La préfecture de la Dordogne a publié, le 25 septembre 2025, une mise au point à la suite d’un article publié le 16 septembre portant sur le cas de M. Serge Deschamps, éleveur à Eyzerac, dont le troupeau a été touché par la tuberculose bovine.

Selon le communiqué préfectoral, les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont accompagné l’éleveur «dès la détection de cas de tuberculose bovine». La préfecture détaille les actes administratifs et sanitaires nécessaires pour permettre l’indemnisation et la levée de l’arrêté préfectoral.

Chronologie et points de blocage

  • Expertise : 5 juillet 2024, examen technique ayant fixé des conditions réglementaires pour l’indemnisation.
  • Abattage : prévu dans les deux mois suivant l’expertise pour être éligible au régime d’indemnisation ; réalisé en juin et juillet 2025, soit près d’un an plus tard.
  • Dossier d’indemnisation : l’éleveur a mis plus d’un mois à transmettre les pièces nécessaires pour le versement d’un acompte ; le dossier n’a été considéré complet qu’à la mi-août 2025.
  • Versement du solde : subordonné à l’exécution des mesures sanitaires obligatoires (nettoyage, curage, désinfection et vide sanitaire) et à la transmission des factures justificatives ; ces éléments n’auraient pas encore été fournis.

La préfecture affirme que le retard dans l’abattage a des conséquences sur la valorisation des animaux et précise que ce décalage «ne relève pas de l’administration» mais «reste du seul fait de l’éleveur». Elle met en avant l’absence, à ce jour, des justificatifs et travaux exigés pour débloquer le solde de l’indemnisation.

Rappel sanitaire

La collectivité rappelle que la lutte contre la tuberculose bovine est «une exigence de santé publique qui protège à la fois les consommateurs, la filière agricole et l’ensemble des éleveurs». Elle assure que les services de l’État en Dordogne veillent «avec professionnalisme et dans le respect des personnes concernées».

Le dossier illustre les étapes administratives strictes encadrant les épizooties : détection, expertise, abattage dans les délais réglementaires, puis réalisation et justification des opérations de biosécurité avant toute régularisation financière.

Conséquences pour l’éleveur et la filière

Pour l’éleveur concerné, le décalage entre l’expertise et l’abattage a entraîné une perte de valorisation des animaux. Sur le plan collectif, chaque incident de tuberculose bovine mobilise des procédures lourdes visant à contenir la maladie et à protéger la réputation des filières locales.

La préfecture signale que le versement intégral des aides reste conditionné au respect des mesures sanitaires prescrites. Tant que les factures et justificatifs ne seront pas fournis et que les travaux ne seront pas achevés, l’administration ne procédera pas au paiement du solde.

Contactée, la préfecture n’a pas apporté d’autres précisions publiques que celles diffusées dans son communiqué. L’affaire met en lumière la nécessité pour les éleveurs de respecter scrupuleusement les délais administratifs et sanitaires pour bénéficier des dispositifs d’indemnisation.

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