Bruxelles propose d’avancer la suppression des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie, avec un objectif chiffré fixé au 1er janvier 2027.
La proposition de la Commission
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a annoncé sur le réseau X que la Commission européenne propose d’anticiper l’arrêt des importations de gaz naturel liquéfié russe. «Notre objectif est d’accélérer l’élimination progressive du gaz naturel liquéfié russe d’ici au 1er janvier 2027», a-t-elle écrit, soulignant la volonté de réduire la dépendance énergétique de l’Union dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Contexte
Cette initiative intervient alors que le conflit en Ukraine se poursuit et que des voix, y compris aux États-Unis, pressent l’Europe d’aller plus vite dans la rupture commerciale avec la Russie. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait déjà indiqué à Strasbourg qu’elle «étudiait comment nous pouvons accélérer la fin des achats d’hydrocarbures russes», marquant une convergence politique autour de l’idée d’une indépendance énergétique renforcée.
Les faits essentiels
- Objectif officiel : élimination progressive du GNL russe d’ici au 1er janvier 2027.
- Acteur : Commission européenne, annoncé par la cheffe de la diplomatie Kaja Kallas.
- Motivation : réduire la dépendance énergétique vis‑à‑vis de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Conséquences attendues
La mise en oeuvre d’une telle décision aura des impacts multiples. À court terme, l’arrêt des importations depuis la Russie nécessitera de trouver des fournisseurs alternatifs et d’adapter des contrats d’approvisionnement. À moyen terme, cela pourrait accélérer des investissements dans les infrastructures de regazéification, les interconnexions entre États membres et les capacités de stockage, ainsi que relancer la transition vers des sources d’énergie renouvelable.
Sur les prix, la tentative d’éviction d’un fournisseur majeur peut provoquer des tensions sur les marchés du GNL et des hausses temporaires des tarifs, selon les observateurs du secteur. Les industries fortement consommatrices d’énergie et certains États membres plus dépendants du gaz russe seront particulièrement attentifs aux modalités d’accompagnement et aux mesures de solidarité européenne.
Voie politique
Pour devenir effective, la proposition devra être discutée et négociée entre les institutions européennes et les États membres. Des mesures complémentaires — aides, exemptions temporaires ou dispositifs d’urgence — pourront être envisagées pour amortir l’impact économique sur les pays et secteurs les plus exposés.
En bref
L’initiative de la Commission place l’indépendance énergétique au coeur des priorités européennes. Reste désormais à connaître le calendrier détaillé, les modalités d’application et l’acceptation de cette accélération par les gouvernements nationaux et les acteurs économiques.